Conflit en Ukraine, inflation et hausse des coûts des matières premières : comment réagir ?
Le gouvernement a multiplié pendant la dernière session parlementaire les textes de loi visant à développer nos capacités énergétiques. En effet, le conflit en Ukraine et ses conséquences sur la hausse des prix de l’énergie, et sur l’envolée des prix des matières premières, a démontré la nécessité pour notre pays de garantir notre propre capacité à produire de l’énergie à coût maitrisé.
En effet, la sécurisation de notre approvisionnement est au cœur des préoccupations et le nucléaire jouera immanquablement un rôle prédominant dans la production, au moins jusqu’à ce que les énergies renouvelables trouvent leur place pour permettre le mix énergétique décarboné de demain.
Car il faut savoir que la demande en électricité sera 60% plus importante en 2050 qu’elle ne l’est aujourd’hui. Premier constat : le nucléaire, à lui seul, ne pourra pas répondre à la consommation croissante. Il est donc nécessaire d’accélérer le déploiement des ENR. Aujourd’hui la France accuse des retards, du fait d’un manque de volonté politique mais aussi en raison de procédures administratives et contentieuses parfois trop contraignantes.
Un constat partagé : la nécessaire accélération du déploiement des énergies renouvelables
Le gouvernement a donc présenté au Parlement un texte de simplification de ces procédures afin d’accélérer le développement des ENR dans notre pays. J’ai saisi cette occasion pour déposer un amendement, adopté d’ailleurs en commission, sur la question des avis conformes délivrés par les Architectes des bâtiments de France. En effet, je suis régulièrement alerté sur notre département par des particuliers, entreprises ou collectivités qui rencontrent des difficultés lors de projets d’installations photovoltaïques sur les toitures en zone urbaine. Souvent, ces projets se trouvent freinés voire empêchés par les services des Architectes des bâtiments de France qui rendent des avis non-conformes pour un motif esthétique. Mon amendement proposait que ces projets soient soumis à un avis simple de l’architecte des Bâtiments de France et de laisser la décision d’autorisation au maire de la commune concernée. Il a donné lieu à de vifs débats mais a finalement été rejeté par les députés de la majorité.
L’Ariège, au cœur des énergies renouvelables
En Ariège les acteurs du développement des énergies renouvelables sont nombreux ! Le territoire produit plus de 3 fois d’électricité verte qu’il n’en consomme. Qu’il s’agisse d’hydro-électricité, de photovoltaïque ou même de méthanisation, notre département est porteur de nombreuses pratiques novatrices et d’initiatives en matière d’énergies décarbonées afin d’offrir la possibilité à nos entreprises et aux ariégeois des ressources en énergie à coût compétitif.
Alors que l’hydroélectricité est la première des énergies renouvelables, en France, l’Ariège a tout son rôle à jouer car, avec 10 grands barrages et 22 centrales, EDF produit dans le département la consommation annuelle de plus de 630 000 personnes.
A côté de l’hydro, de nombreux projets fleurissent sur notre territoire. J’ai ainsi pu visiter l’usine de méthanisation de Ludiès, en compagnie de ses directeurs Maxime et Sébastien DURAND
Demain, grâce aux efforts de chacun, l’Ariège peut, à n’en pas douter, devenir un modèle de développement des ENR en France. Privilégiant des circuits courts et décarbonés, de la production à la consommation, les initiatives émanant d’entreprises privées ou du public montrent que chacun peut participer à cette transition écologique en Ariège comme dans le reste de l’Occitanie.
Ces projets doivent être soutenus et encouragés car les défis que nous avons à relever sont urgents et devront s’inscrire dans les choix du futur énergétique de la nation.
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