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Déserts médicaux : comment sortir de l’impasse ?

Fermeture de lits, difficulté d’accès aux soins, pénurie de soignants, fermeture de services d’urgence : la pandémie de Covid-19 a mis en lumière les insuffisances d’un système de santé à bout de souffle.


Déserts médicaux

Ces difficultés ne sont pourtant pas nouvelles et les soignants se mobilisent depuis plusieurs années déjà afin d’alerter de cette dégradation dans les secteurs hospitalier et libéral.


Les chiffres illustrent bien cette dégradation : aujourd’hui, 11 % des Français -6 millions de personnes - n’ont pas de médecin traitant. Notre département n’est malheureusement pas épargné. Confronté à une véritable pénurie de médecins généralistes, l’offre de soins se réduit et les inquiétudes grandissent. Plus grave, les études montrent que vivre dans une zone sous-dense multiplie par deux le taux de renoncement aux soins, avec tous les risques que cela implique sur l’état de santé.


Cette situation dramatique devient insupportable à vivre pour les patients et les soignants, mais aussi insoutenable à porter pour les élus locaux, et c’est le cas en Ariège, pour trouver des solutions afin de pallier le manque de personnel de santé qui interviennent dans nos hôpitaux, établissements médico-sociaux et à domicile.

Certes, le gouvernement a pris des mesures qui vont dans le bon sens : suppression du numerus clausus ou l’élargissement des délégations de tâches des médecins vers les infirmières pour libérer du temps médical… Mais ces avancées ne permettront pas à elles seules de répondre efficacement aux situations qui se dégradent trop vite. Nous n’avons pas le temps d’attendre 10 ans que les nouveaux médecins viennent augmenter les effectifs actuels.


Conscient de ces situations particulièrement dégradées, j’ai, à de nombreuses reprises, alerté le Ministre de la Santé et le Ministre des solidarités pour obtenir des réponses précises, pointer l’urgence de la situation sanitaire en Ariège et rechercher les possibilités de soutien à nos hôpitaux et établissements médico-sociaux touchés de plein fouet par le manque de moyens financiers et de personnel.



Enfin, avec un groupe de députés issus de la plupart des groupes politiques de l'assemblée nationale, j’ai participé depuis plusieurs mois à la construction d'une proposition de loi pour lutter contre la désertification médicale. Elle propose notamment, à titre de mesure d’urgence, de favoriser l'orientation des nouvelles installations de médecins vers les zones en situation de désertification médicale par un aménagement du principe de liberté totale d’installation, qui continue de prévaloir. Cette mesure consiste à laisser les nouveaux médecins s’installer toujours librement dans les zones où nous manquons de médecins (toute l’Ariège par exemple) et réguler en revanche leur installation dans les zones suffisamment voire sur-dotées.


Le gouvernement et la majorité présidentielle se sont opposés à cette mesure.


Tout n’a pas été fait pour reconstruire un système de santé juste et efficace, où tous les soignants se sentent considérés et les patients bien soignés.

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